Galères en série pour la comédie musicale Spider-ManBlessures, tensions, inspection du travail, critiques mitigées... Tant d'obstacles qui entravent la production de la comédie musicale la plus chère au monde Existe-t-il des oeuvres maudites?
L'homme qui voulait tuer Don Quichotte de Terry Gilliam - et plus généralement
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Spider-Man accumule les difficultés. Explications.
Blessures en cascades...et cascadeurs accidentésNatalie Mendoza jette l'éponge... Celle qui devait incarner Arachne, personnage spécialement créé pour la comédie musicale
Spider-Man : Turn Off the Dark, a quitté définitivement le plateau de la superproduction américaine. Après avoir été heurtée à la tête par un accessoire fin novembre, elle a déclaré être "incapable de poursuivre
Spider-Man tout en [se] remettant de [sa] blessure" le 30 décembre dernier, selon un communiqué de l'Agence France Presse repris par le site
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Entre temps, Christopher Tierney n'a pas eu plus de chance. Ce danseur expérimenté a chuté d'une plateforme située à une dizaine de mètres de hauteur, à la fin d'une répétition publique. Souffrant de multiples fractures au visage, aux côtes et aux vertèbres mais maintenant hors de danger, d'après
le Monde daté du 8 janvier 2011, celui qui réalisait les cascades de l'homme-araignée devrait garder sept vis dans le dos
La comédie musicale
Spider-Man, de par son scénario même, réclame de nombreuses cascades et fait de ce vrai show "l'un des plus complexes techniquement jamais montés" selon la production. Avec les risques que cela comporte. Les blessures de deux autres cascadeurs, dont l'un s'est cassé le poignet, allonge un peu trop la liste des accidentés au goût des autorités américaines. Qui obligent une suspension des répétitions en public tant que les normes de sécurité ne sont pas revues.
De retards artistiques en tensions internesUn véritable calvaire pour Julie Taymor, metteuse en scène qui avait triomphé en 1997 avec la comédie musicale
le Roi Lion, succès international et aujourd'hui institution à Broadway. Celle qui déclare travailler depuis neuf ans sur l'adaptation de
Spider-Man espérait présenter son oeuvre dès 2009. Une première d'abord repoussée à novembre 2010 en raison de retards dans la création artistique, puis finalement annoncée pour le 7 février 2011 en raison des derniers événements.
Les reproches à peine voilés de Christopher Tierney quant à la responsabilité de la metteuse en scène dans l'accident de Natalie Mendoza et les critiques de plus en plus vives sur la gestion artistique de Julie Taymor laissent en outre transparaître une bien mauvaise ambiance dans les coulisses de
Spider-Man, dont la musique a été coécrite par Bono et The Edge - respectivement chanteur et guitariste du groupe U2.
Un public pressé malgré des critiques mitigéesBien que les répétitions publiques - les previews en version originale - soient ouvertes uniquement au public et non à la presse, des journalistes ont réussi à s'installer dans les strapontins. Et ne se sont pas totalement laissés convaincre parce ce qu'ils ont vu. "Il faut attendre une heure avant de connaître 90 secondes d'émerveillement" écrit ainsi un journaliste de
Bloomberg News repris dans les colonnes du
Monde.
Soit un éblouissement cher payé, alors que les billets coûtent en moyenne 121 dollars (92 euros), les plus onéreux se vendant à 300 dollars (229 euros)... Ces tarifs permettront-ils de rentabiliser
Spider-Man: Turn Off the Dark, dont le colossal budget de 65 millions de dollars (49,6 millions d'euros) est le plus élevé jamais consacré à une comédie musicale?
Malgré les accidents, les tensions et les critiques bien tièdes, le public trépigne d'impatience. Outre les previews qui ont attiré les foules, les réservations, complètes pour les huit premières semaines de représentations témoignent de toute l'attente des spectateurs. Oeuvre maudite ou non, la comédie musicale
Spider-Man paraît avoir devant elle les beaux jours qu'elle n'a pas connus jusqu'ici